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La bataille d’Alger
lundi 27 janvier 2014, par
Par Yves Boisset
Lundi 27 janvier à 20:35
sur LCP, La Chaîne parlementaire
Deux ans après l’offensive des « fils de la Toussaint » en novembre 1954, la guerre d’Algérie, qualifiée d’« opération de maintien de l’ordre » en métropole, s’enlise. En dépit d’un quadrillage serré du territoire par l’armée coloniale française, spontanément ou parfois sous la contrainte, de plus en plus de « Français musulmans » rejoignent les rangs de la « rébellion ». En août 1956, lors d’un congrès, la révolution algérienne se dote d’un programme et d’un organigramme. Consacrant le FLN comme représentant unique et exclusif du peuple algérien, structurant l’Armée de libération nationale (ALN), décidant de porter le conflit au coeur des villes, notamment à Alger. En janvier 1957, l’Assemblée confie au général Massu, chef de la 10e division parachutiste, les pleins pouvoirs. Débute alors l’un des épisodes les plus sombres de la guerre d’Algérie. Recours systématique à la torture pour démanteler le FLN, disparitions, corvées de bois... ce pan de l’histoire hexagonale mérite qu’on s’y arrête à nouveau.
Mais, en dépit des notes d’intention affichées par Yves Boisset (« Il est temps de poser un regard lucide et contradictoire sur la bataille d’Alger », « Dire que les militants FLN n’étaient pas forcément des anges est politiquement incorrect »), le film déçoit. D’abord parce que cet aspect-là du travail de mémoire a déjà été abordé par d’autres, historiens et réalisateurs. L’utilisation de nombre de séquences figurant dans Les Brûlures de l’histoire, de Patrick Rotman, est là pour le prouver. Enfin, évoquer Melouza et ses trois cents habitants massacrés sans réinscrire le fait dans le combat fratricide mené par le FLN contre le MNA messaliste est un rien approximatif.
(27-01-2014 - Par Marie Cailletet)
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